Avant d’obtenir un permis de détention définitif d’un chien, il est indispensable de faire une évaluation comportementale de celui-ci. Cet examen concerne en particulier les chiens jugé par le gouvernement français comme ayant un niveau de dangerosité reconnu. Ainsi, selon la législation française, l’American Staffordshire ou Amstaff est potentiellement dangereux. Dans cet article, découvrez comment se déroule son évaluation comportementale.
Évaluation comportementale du chien : que faut-il savoir ?
L’évaluation comportementale correspond à une consultation vétérinaire qui a pour objet d’apprécier la dangerosité d’un chien. La législation française a prévu cet examen afin de renforcer les mesures de protection des personnes contre les chiens jugés dangereux. Par la même occasion, elle permet sanctionner les propriétaires qui ne se conforment pas aux dispositions prévues.
Ainsi, les chiens concernés par l’évaluation comportementale ont été ciblés au préalable, conformément à l’article L.212-10. Cependant, l’évaluation comportementale doit être effectuée seulement lorsque le chien atteint entre 8 mois et 12 mois d’âge.
Quels sont les chiens concernés par l’évaluation comportementale ?
Les chiens concernés par l’évaluation comportementale sont :
- ceux désignés par le Maire ou un représentant de l’état (préfet) en raison de leur dangerosité pour l’homme et les animaux domestiques (Article L211-11),
- ceux âgés de 8 à 12 mois et classés dans les catégories 1 et 2. Cette évaluation est indispensable pour l’obtention du permis de détention délivré par le maire. (Article L211-13-1),
- ceux qui ont déjà mordu des personnes, qu’ils soient catégorisés ou non (Article L211-14-2).
Il faut noter qu’en dehors des chiens concernés, l’évaluation comportementale peut être réalisée à la demande d’un propriétaire, peu importe le motif.
Comment se déroule l’évaluation comportementale de l’American staff ?
L’American Staff est un chien au corps puissant et musclé. Il est classé parmi les chiens de garde et de défense (catégorie 2). Ainsi, il doit être obligatoirement évalué par un vétérinaire, après avoir été identifié par puce électronique ou par tatouage.
C’est le propriétaire ou le détenteur du chien qui choisit à son gré le vétérinaire qui procédera à l’examen. Bien que le choix soit libre, il faut nécessairement que le vétérinaire soit inscrit sur la liste des agréés par la préfecture. Cette liste peut être consultée à la mairie ou sur le site internet de la préfecture à laquelle appartient le propriétaire.
L’examen proprement dit commence par la mise en œuvre d’un protocole d’évaluation par le vétérinaire. Cela lui permet d’apprécier la capacité d’adaptation du chien et sa sociabilité envers les humains et les animaux domestiques. Ensuite, le vétérinaire recueille plusieurs données qui lui permettent d’attribuer un profil comportemental au chien.
Quels sont les différents résultats qui peuvent être issus de l’évaluation comportementale ?
À l’issue de l’évaluation comportementale, le vétérinaire classe le chien selon son niveau de dangerosité :
- Niveau 1 : le chien n’est pas dangereux
- Niveau 2 : le chien est faiblement dangereux à l’égard de certaines personnes ou dans certaines situations
- Niveau 3 : l’animal présente un niveau critique de dangerosité
- Niveau 4 : l’animal est très dangereux.
Après cette étape, le vétérinaire formule des recommandations et des mesures préventives à l’endroit du propriétaire. Aussi, en cas de niveau 2, 3 ou 4, il faudra renouveler l’évaluation comportementale dans les délais légaux, sous peine d’une amende. La validité de l’évaluation est donc de 3 ans pour les chiens de niveau 2, 2 ans pour ceux de niveau 3 et d’un an pour ceux de niveau 4.